Monstres : l’histoire de Lyle et Erik Menendez est la deuxième mini-série de la saga qui retrace les histoires de tueurs. La mention « par les créateurs de Dahmer » est loin d’être un argument dans le vent pour qui a vu Dahmer.
- Netflix : 19 septembre 2024 (Etats-Unis)
- Durée : 9 épisodes | ~60 minutes/épisode
- Genre : Drame, Thriller
- Réalisateur : Ryan Murphy, Ian Brennan
- Acteurs : Cooper Koch, Nicholas Alexander Chavez, Javier Bardem
Le pitch : Monstres, l’histoire de Lyle et Erik Menendez
« L’histoire troublante de Lyle et Erik Menendez, deux frères qui ont été condamnés en 1996 pour le meurtre de leurs parents… »
Le Grand + :
Une fois de plus, et peut-être d’avantage ici, la profondeur du narratif rivalise avec la parfaite maitrise du jeu d’acteur. Et il faut le dire net, la production tentera de s’introduire dans votre esprit. Soyez certains qu’elle y parviendra brillamment.
Le casting
Du grand art ! Voila comment l’on qualifierait la prestation des frères Menendez, Nicholas Chavez (Lyle) et Cooper Koch (Erik). Ils sont parvenus à retranscrire une foule d’émotions, et Dieu sait que la série nous en sert en quantité. En fait, il fallait, pour chacun, jouer deux personnages, sinon deux facettes d’un même personnage. Car oui, c’est à ce jeu que s’adonne la trame narrative.
Des personnages principaux aux secondaires, le jeu est satisfaisant. Sans exagération, les acteurs transposent toutes les émotions avec justesse. Et l’on le ressent. La palette est garnie. La gène. La colère. La pitié. Et puis le doute. Un doute profond.
Le narratif
Le style narratif de la série est assez atypique. De fait, la même histoire prend plusieurs colorations selon qu’elle est racontée à X où à Y, ou selon le contexte du moment. On se rapproche alors un peu plus d’une sorte de reconstitution des faits. Attention à ne pas vous laisser berner.
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L’approche psychologique :
À la différence de la série Dahmer, cette version ne fait pas dans le trash. Bien entendu la fusillade de l’épisode 1 perturbe, mais l’attention est portée ailleurs. Ici, c’est aux dialogues qu’il faudra prêter attention. Pourtant, en le faisant, vous avez de fortes chances d’atterrir sur de fausses pistes bien huilées. Au fil des épisodes, l’on s’enfonce dans l’esprit torturé des frères Menendez. Et l’exercice n’est pas une promenade de santé.
La direction photo :
Des choix des costumes aux plans parfois inattendus, l’on est visuellement « gâté ». Il n’y à se pencher sur l’effet qui se produit lorsque les frères se retrouvent seuls. La charge émotionnelle est aussi forte que l’ambiguïté de leur relation fraternelle. La scène finale reste une perle de ce point de vue.
Le petit – :
Jeu d’acteur stimulant | Narration atypique | Profondeur psychologique
📈 Indice de Recommandation / 5 : 🔶️🔶️🔶️🔶️🔸️ [4.5/5]