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La Casa de Papel : les 10 formules gagnantes qui ont boosté la série

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3.4/5

La Casa de Papel, série événement espagnol créée en 2017 par Alex Piña, a connu un succès retentissant. En décembre 2017, la première saison de la série débarque sur Netflix. Cette exposition propulse Tokyo et ses compagnons de braquage sur la scène internationale. S’en suivront 4 autres saisons. En tout, la série rempilera pour 48 épisodes regroupés en 5 saisons. On aura même droit à un remake sud-coréen (Money Heist : Korea – Joint Economic Area) sorti en 2022 et un spin-off porté sur le personnage de Berlin (annoncé pour décembre 2023).

Certes, Netflix a déployé la grande artillerie marketing pour en faire un must to see, mais la série cachait bien quelques secrets de succès que nous allons découvrir.

1. Des personnages à forte personnalité

Au cinéma, le récit classique consiste à mettre en confrontation un héros et un super méchant. Tous les autres personnages ne sont ni plus ni moins que des prétextes pour donner plus de retentissement au récit. Alors que le premier épisode semble porter Tokyo au rang de personnage central de la série, l’on découvre plus tard qu’elle n’est que la porte d’entrée vers un univers plus épais. Au fil des épisodes, les personnages ont chacun leur portion d’audimat de gloire.

Que serait le sacré plan du Professeur sans le charisme saisissant de Berlin ? Et Tokyo, sans son impulsivité parfois exagérée, Arthuro aurait peut-être tenu la bande en échec. Le calme légendaire de Nairobi a été très utile pour maintenir la bande à flot quand le danger planait. Que dire de l’entrée en scène du sergent Alicia Sierra qui a donné du neuf à la série !

En portant à l’écran des personnages forts, la série est parvenue à se construire une image qui est loin d’être « de papel ».

La Casa de Papel

2. La Casa de Papel : une iconographie reconnaissable parmi 1000

Combi rouge et masque qui représente l’artiste Espagnol Salvador Dali … si vous êtes un féru de pop culture, à coup sûr, cette référence fera tilt dans votre esprit. Ces symboles sont omniprésents durant toutes les saisons de la série. Impossible donc de passer à côté. A force d’être exposé à cela, vous finissez par l’adopter et à en faire un symbole du quotidien.

Les créateurs de La Casa de Papel ont eu le nez creux en s’appuyant sur des symboles forts. En fin de compte, la série a brisé le plafond de verre de la télévision, pour se tailler une bonne place dans la culture populaire : références dans la musique, caméo, produits dérivés…

3. Une histoire vécue de l’intérieur

Dès les premiers instants, on comprend tout de suite que toute l’histoire sera vécue de l’intérieur. Une sorte de caméra embarquée qui donne le privilège de percer les murs de la fabrique d’Espagne. Avouez que vous vous êtes parfois senti comme un membre de la bande, prenant une part active au casse du siècle. Vous êtes donc complices.

Témoin privilégié, vous avez même eu accès aux confidences, à la primeur de préparation des « coups de la Police », à une virée dans l’esprit analytique du Professeur, dans celui torturé de Berlin… jusqu’à bénéficier d’un voyage en première classe dans le passé de certains membres de la bande. Votre sentiment d’appartenance est tout simple décuplé.

La Casa de Papel

4. Compte à rebours et flashback multiples

Le schéma narratif choisi par la réalisation de La Casa De Papel a la réputation de mettre la pression au téléspectateur. Ce dernier se retrouve pris au piège dans un environnement hautement hostile.

La bombe à retardement qu’est la fabrique de monnaie d’Espagne :

Imaginez-vous dans une bâtisse encerclée de toutes parts par l’armée, avec des soldats ayant reçu l’ordre de vous abattre à la moindre occasion. Il faudra aussi compter avec des otages pas toujours coopératifs. La tension s’en va alors grandissante au sein de votre bande. Compte à rebours naturel.

Le temps qui vous enferme à chaque seconde :

Le professeur le sait, plus il tente de gagner du temps pour fabriquer davantage de billets, plus l’armée a les cartes en main pour mieux frapper. Pourtant, il faut gagner du temps encore et encore. La série s’appuie sur ce piston pour faire monter la pression. D’ailleurs, les nombreux rappels de la durée de l’opération ne font que renforcer son caractère anxiogène.

Les flashbacks de dépressurisation :

Si les flashbacks sont des techniques pour mieux faire comprendre l’histoire, ces breaks dans la narration aident à faire baisser la pression. Peut-être qu’il faudra dire plus exactement suspendre la pression… elle devient finalement plus insoutenable. De quoi faire monter votre taux d’adrénaline.

En mélangeant subtilement ces 3 formules, La Casa de Papel réussi à capter votre attention avec brio. Une fois un épisode terminé qu’on enchaîne le suivant.

La Casa de Papel

5. L’hymne de la résistance : Bella Ciao

Certaines productions consacrent des sommes importantes à la réalisation de B.O de belles factures. Les fans de Lady Gaga n’ont pas hésité à se ruer sur A Star Is Born. Pour marquer le coup avec le retour de Black Panther, c’est Rihanna qui est retournée en cabine pour produire chanson Rihanna Lift Me Up, sans oublier des artistes comme Burna Boy… Quant au film à succès Barbie, ce sont des talents comme Nicki Minaj, Ice Spice ou encore Dua Lipa qui ont enrichi la BO.

Dans le cas de La Casa de Papel, Alex Piña a opté pour quelque chose de plus intrusif. À l’heure où vous lisez ces lignes, il y a fort à parier que la mélodie, voire les paroles de Bella Ciao, cet hymne de résistance Espagnol vous reviennent à l’esprit. Vous n’êtes pas le seul. Au fil des épisodes, ce sont les personnages eux-mêmes qui vous feront adopter Bella Ciao, et ainsi contribuer à le rendre encore plus populaire.

En s’appuyant sur une chanson très efficace et adaptée au contexte de braquage devenu sit-in, La Casa de Papel est parvenue à s’introduire dans certaines playlists… une approche qui a contribué à sa popularité.

la casa de papel

6. Microconnexions émotionnelles dans La Casa de Papel

Au milieu du chaos, la douceur de l’amour. Cette formule qui a déjà fait ses preuves ailleurs a encore prouvé son efficacité dans cette série. À ce niveau, la liste est longue et certains couples sont improbables.

  • Tokyo et Rio
  • Le professeur et l’inspectrice Raquel
  • Stockholm et Denver
  • Nairobi et…

Ces couples dont les histoires d’amour aussi rocambolesques les unes que les autres apportent un air de fraicheur dans ce chaos généralisé. L’une des particularités qui lient ces couples, c’est qu’ils se rencontrent tous à l’occasion du braquage. La production nous donne ainsi le privilège d’assister à des histoires aussi belles que violentes. Des choix difficiles, des trahisons, des moments de doute et de la passion à profusion. Tout ce qu’il faut pour vous ramener à votre propre histoire d’amour, vécue il y a longtemps. Ces histoires qui laissent des souvenirs douloureux, et parfois de belles sensations, qu’on se surprend à regretter entre deux soupirs.

Ce beau contraste donne à la série quelque chose de doux et de malsain à la fois.

7. Noms de villes

Silene Oliveira, Mirko Dragić, Agata Jimenez, Martín Berote, Andrés de Fonollosa… des noms de personnages comme on en trouve habituellement dans une série Espagnol. Quoi de plus normal. Tokyo, Helsinki, Nairobi, Palerme, Berlin… des noms de villes que l’on prête à des personnes, afin de brouiller les pistes aux enquêteurs. Mais la raison est bien plus audacieuse que cela. En fait, en choisissant de faire porter des noms de villes aux personnages, la production de La casa De Papel venait de réussir un coup de force pour ancrer chacun de ces personnages dans votre esprit. Principe de différenciation.

De plus, dans votre approche de « validation » d’un personnage, inconsciemment, l’intérêt que vous portez aux différentes villes est mis à contribution. Un parfait mélange entre la personnalité du personnage, et la connexion que vous avez avec la ville dont il porte le nom. Vérifiez par vous-même.

La Casa de papel

8. Flopée de références cinématographiques

La Casa de Papel fait la part belle à de nombreuses références cinématographiques. Ainsi, vous avez certainement perçu quelques-unes :

  • El Professor (Alvaro Morte) inspiré du rôle de Georges Clooney dans Ocean’s Eleven, lors de son audition.
  • Style vestimentaire et coupe de cheveux de Tokyo inspiré du personnage de Matilda dans Léon (avec Jean Renaud)
  • Le camping-car de El Professor directement inspiré de l’autobus de Walter White

La liste des références est longue et vous en avez certainement perçu d’autres.

9. Histoires personnelles fortes dans La Casa de Papel

La série choisit un schéma narratif non linéaire. Ainsi, la production utilise un procédé de flash-back qui n’est rien d’autre qu’on prétexte pour vous dévoiler les histoires personnelles des différents personnages. Ainsi, l’on n’a plus affaire à de vulgaires braqueurs, mais à des individus à qui la vie n’a pas tout le fait de cadeau. Le but n’est pas forcément de justifier leurs actions, mais de les présenter sous un angle diffèrent. Ainsi, à tour de rôle chacun, a droit à son « heure de gloire ».

Que dire de l’histoire de Tokyo ? Est-elle plus bouleversante que celle de Nairobi ? Le professeur a son passé étroitement lié à celui de Berlin. Des péripéties auxquelles l’on ne pourrait pas dissocier l’influence de Palerme. Le point culminant de ces flashbacks n’est rien de plus que la présentation, à plusieurs reprises, de la préparation du braquage. La personnalité de chaque personnage transparait alors sans aucun filtre.

La Casa de papel

10. Des rebondissements engageants

La force de la Casa de Papel réside dans sa capacité à user des rebondissements avec tact. Entre cliffhangers bien agencés et sauvetages de dernières minutes, le découpage des différents épisodes est une belle réussite. De quoi vous donner l’envie de les enchainer les uns après les autres.

Plus loin, le personnage du Professeur apparait comme un leader soucieux de sa bande, minutieux et particulièrement intelligent. En face de la détermination de forces spéciales pour déloger la bande, il a toujours une longueur d’avance. Cette superpuissance accordée au personnage met le spectateur dans la position d’admirateur entièrement convaincu. La réalisation va ainsi user de la place acquise par ce personnage dans l’esprit des fans, pour faire grimper stress encore et encore. Seulement la mort n’est jamais bien loin, et elle semble n’épargner personne. Comme le chaos général qui plane constamment.

La Casa de Papel a certes ses détracteurs, mais la série a réussi à se faire une belle place dans le cœur de nombreux fans. Avec ses chiffres record, son histoire aux nombreux rebondissements et ses connexions émotionnelles multiples, Alex Piña a réussi à insuffler à La Casa de Papel une âme de grande série… tout ce que les cinéphiles demandent en fin de compte.

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