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Painkiller

Painkiller : une plongée dans l’épidémie des opiacés

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3.4/5

Gros plan sur la Crise des Opiacés aux États-Unis, entre cupidité, victimes et héritage. Découvrez la série Painkiller qui explore sans compromis l’épidémie des opiacés, entre responsabilité, héritage et tragédie humaine.

Dans les années 1990 et au début des années 2000, c’était l’OxyContin, produit par Purdue Pharma. Ce produit suscitait l’inquiétude, bien avant la montée en puissance du Fentanyl. Cette série d’opiacés sur-prescrits a rapidement gagné en popularité en étant commercialisée comme un antidouleur non addictif. Les professionnels de santé de confiance ont alors distribué l’OxyContin, mal informés sur le médicament et profitant de ces prescriptions.

Adaptation télévisuelle

Le livre de Barry Meier, Pain Killer, et l’article du New Yorker de Patrick Radden Keefe, The Family That Built the Empire of Pain, ont documenté la montée en puissance de l’OxyContin et son impact aux États-Unis. Ces travaux servent de base à la série de Netflix, Painkiller. Dirigée par Peter Berg, la série propose une version fictive de l’épidémie des opiacés. Du point de vue des survivants, des victimes, des antagonistes et de ceux se trouvant entre les deux.

Synopsis et personnages de Painkiller

La série débute avec Edie Flowers (Uzo Aduba), une ancienne enquêtrice du bureau du procureur des États-Unis de Virginie. Elle voyage à Washington pour raconter son expérience sur le terrain. Elle entreprend donc de révéler les dangers de l’OxyContin et tenir Purdue responsable des dommages irréparables causés.

D’autres personnages centraux complètent l’histoire, dont Glen Kryger (Taylor Kitsch), un mécanicien blessé au travail et traité à l’OxyContin lors de sa convalescence. Shannon Schaeffer (West Duchovny), jeune diplômée, rejoint Purdue et devient une représentante commerciale clé. Richard Sackler (Matthew Broderick), patriarche de Purdue et créateur du narcotique, complète ce tableau.

PainKiller

Painkiller : analyse critique

La série pêche par l’absence d’originalité dans ses trames narratives, déjà explorées ailleurs. Des années de recherche ont permis de mieux comprendre la crise des opiacés. Elle a été explorée sous différents angles dans diverses œuvres, comme le documentaire captivant de Netflix, The Pharmacist, ou la série limitée de Hulu, Dopesick.

Painkiller sous-estime l’intelligence du public et s’attarde excessivement sur des détails superflus, noyant les scènes dans le mélodrame. La série suit des chemins prévisibles, et les interactions entre les personnages manquent de profondeur. Les performances des acteurs sont entravées par un scénario lourd, avec des sujets et des points de l’intrigue en excès.

Le personnage de Richard Sackler devient déroutant et l’usage répété de dialogues avec son oncle défunt le transforme en caricature, négligeant le désir d’analyse psychologique. La série néglige l’essentiel : les victimes et les familles anéanties par Purdue et les Sackler. L’accent est mal placé sur les protagonistes principaux, où les victimes auraient dû être au centre.

Exploration pertinente

Néanmoins, Painkiller analyse brillamment la machine marketing derrière l’OxyContin, qui a su exploiter l’attrait humain pour la douleur et le plaisir. Des personnes ordinaires sont devenues rapidement médecins douteux, dealers et toxicomanes.

Chaque épisode de Painkiller commence en honorant les vraies personnes ayant perdu un proche à cause de l’OxyContin, rappelant le coût réel de cette crise et le fiasco de la guerre contre la drogue aux États-Unis.

Manque de clarté thématique

En fin de compte, Painkiller souffre d’une absence d’identité claire. Entre une famille déchirée par l’addiction, l’héritage et la responsabilité du gouvernement et de la FDA, la série se disperse et perd en impact. À l’instar de la véritable crise des opiacés, Painkiller ne parvient pas à responsabiliser les vrais coupables. Le manque d’analyse profonde laisse un sentiment de creux. Alors que l’examen de la cupidité et de la justice demeure nécessaire.

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