Envie de naviguer entre plusieurs émotions et de vous infliger des coups de frissons ? Adaptation de l’œuvre d’Edgar Allan Poe, la chute de la maison Usher, la mini-série éponyme adopte un choix narratif immersif et glaçant. On a presqu’envie de se sentir à un confessionnal. Un confessionnal effrayant !
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- Netflix : octobre 2023 (Etats-Unis)
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- Durée : 8 épisodes |~ 60 min / épisode
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- Genre : Horreur
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- Réalisateur : Mike Flanagan
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- Acteurs : Kate Siegel, Carla Gugino, Bruce Greenwood, Mary McDonnell
La chute de la maison Usher : Le picth :
« Une enquête incrimine un riche PDG pris dans la tourmente, sur fond de tragédies, traumatismes et menace surnaturelle. La famille Usher apprend que l’un des leurs la trahit.. »
Le Grand « + » :
La confession de Roderick Usher sert de point d’ancrage, et l’histoire se déroule dans une atmosphère bien gore. La narration se charge ainsi de dévoiler les dessous d’une chute certaine. Cette approche exige une bonne dose de concentration de la part du téléspectateur, Outre la confession, toute la narration n’est que flashback. C’est donc sur ces flashbacks qu’il faut se concentrer pour comprendre toute la tragédie mise en lumière.
La direction photo de cette mini-série est magistrale. Du choix des costumes aux décors, en passant par des décisions plus techniques comme les plans de cadrage, la réalisation parvient à maintenir l’atmosphère d’horreur bien à vif. Et la bande son qui vient vous rappeler que la peur est présente à chaque seconde de visionnage. Vous allez sursauter plus d’une fois. Promis.
Pour soutenir une telle œuvre, il fallait compter sur des jeux d’acteurs capables de transmettre tout le flot d’émotions avec force. Et le casting remplit le contrat. Posons les projecteurs sur Carla Gugino (Verna), Bruce Greenwood (Roderick Usher) pour leurs jeux particulièrement convaincants.
Plusieurs thèmes sont abordés et des vérités en ressortent : les ultra riches ont tous ou presque des secrets bien vicieux, les affaires passent souvent avant la famille, et peut-être, la plus importantes de toutes, tout choix a des conséquences.
Le dernier épisode [ épisode 8 ] convoque toutes les attentes, les questions restées sans réponses, et le flou entretenu habilement, pour dévoiler le secret des Usher. Un secret à la base de la chute orchestrée depuis les premières minutes. Réussi !
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Le petit « – » :
Il faut le dire tout de suite, la série est d’une lenteur de sculpteur. Voulu par la réalisation, l’insertion des diverses intrigues se fait au compte goute, si bien que cela pourrait rebuter certains. Par contre, c’est une lenteur assumée, et le point d’ancrage mentionné plus haut aide à recentrer le sujet. Ceci, à travers des questions-réponses qui donnent des pistes à explorer.
Pour autant, les multiples apparitions – inattendues, surprenantes et effrayantes – qui faisaient le charme de cette série d’horreur dès les premiers épisodes, finiront par vous saouler. Comme quoi, même pour faire peur, il faut mettre de l’eau dans son verre de sang, oups, dans sa coupe de vin.
Choix narratif approprié | Bonne direction photo | Rythme très lent.
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