The Killer, dernière production du brillant David Fincher est un voyage en première classe dans la tête d’un tueur à gage. Adaptée de la bande dessinée éponyme des Français Matz et Luc Jacamon, ce long-métrage fait dans la finesse.
Netflix : 10 novembre 2023 (Américain)
Durée : 1 H 53
Genre : Policier, Action
Réalisateur : David FINCHER
Acteurs :Michael Fassbender, Tilda Swinton, Arliss Howard…
Le Killer : Le picth :
« Après un désastre évité de justesse, un tueur se bat contre ses employeurs et lui-même, dans une mission punitive à travers le monde qui n’a soi-disant rien de personnel… »
Le Grand « + » :
La scène d’entrée est une pépite. Pour planter le décor, Fincher propose un monologue en continu. Le long du film, c’est presque à une séance de confession que l’on assiste. La finesse du tueur fait tout son charme, il entreprend des exécutions en chaine avec calme et maîtrise. Fassbender transporte son charisme partout. La production développe habilement le personnage, son cynisme, son professionnalisme, sa précision… tout est mis en avant. En fait, il n’y a que lui et sa quête de justice qui se laissent découvrir.
Techniquement les plans sont épurés, la direction photo assurée. Pour autant, il en faut bien plus pour capter l’attention, et la maintenir. Bien plus.
Impossible d’être si mauvais sniper. Le tueur a beau être méthodique, il fait trop de ratés, brise ses propres règles, avance en laissant des traces derrière lui. Situation qui contraste avec l’image de lui qui est imposée le long du film.
C’est tout naturellement que le monologue du tueur finit très vite par devenir rébarbatif. Encore et encore ces 4 recommandations : « Respecte le plan. Anticipe, n’improvise pas. Ne fais confiance à personne. Ne mène que le combat pour lequel on te paye ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que le tueur agit pour se faire justice… mais payé par qui ? La production bien entendu. Incohérence ?
Killer a deux moments forts, une au début, qui déclenche le premier arc narratif du film, et une autre vers la fin. Une scène de combat mémorable franchement réussie. Seulement, il n’y a que cela. Vous vous contenterez d’un monologue ponctué de scènes punitives parfois bien flasques. RIP au taximan.
Le scénario est minimaliste et la lenteur pénible, l’intrigue quant à elle retombe vite. De nombreuses scènes semblent être sans intérêt. Comme (encore) les interminables monologues. En fin de compte, le film s’achève sans éclat particulier. Disons le tout net, avec Fincher, l’on a vu bien mieux. Cette fenêtre de tir est trop simpliste.
Longueur excessive | Scénario simpliste et trame fade | Finesse
